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Qu’est-ce que le coaching professionnel

Publié le , 4 minutes

Qu’est-ce que le coaching professionnel ?

Le coaching professionnel est un service d’aide à la personne au service de sa performance et son bien-être au travail.

Le coach professionnel n’est pas un professionnel de la santé comme le sont les psychologues, les psychiatres ou les psychothérapeutes. Il ne soigne pas les bobos de l’âme.

Ce n’est pas non plus un consultant, ni un mentor : il ne sait pas mieux que son client ce qui est bon pour lui. Et même s’il pense savoir, il se garde de le dire, pour le bien de son client (je vous explique ça plus loin).

Mais alors, s’il ne soigne pas et il ne conseille pas son client, comment l’aide-t-il ?

En quoi est-ce aidant de faire appel à un coach professionnel ?

Le coach professionnel est :

  • Un être empathique capable d’entrer dans le monde de son coaché sans y rester. Juste assez pour comprendre ce qu’il vit, ressent, et ce qui est important pour lui. Son cadre de référence.
  • Un miroir qui va réfléchir ce qui a été entendu/vu/ressenti [et qui pourrait être utile de renvoyer] au service de ses objectifs de coaching.
  • Car oui, le coach professionnel n’est pas votre copain, il vous écoute pour vous aider à atteindre vos objectifs énoncés au début.
  • Un accoucheur : le coach professionnel vous accompagne pour : verbaliser certaines choses jusque-là non (ou difficilement) verbalisées (besoins, attentes, émotions) ; mettre le doigt sur un lien de causalité entre vos comportements inopérants au travail et des pensées, croyances, valeurs, expériences passées ou présentes.

Les compétences du coach professionnel

Le coach professionnel s’appuie sur son Savoir/Savoir-faire/Savoir-être :

  • Savoir : notions en psychologie, en jeux psychologiques
  • Savoir-faire : processus de coaching (entretien exploratoire, cadrage, prestation et bilan), conduite d’entretiens, approches et outils de coaching
  • Savoir-être : posture haute sur le cadre, basse sur le contenu, présence à soi, présence à l’autre, conscience de la relation coach-coaché

Mais c’est aussi ce qu’on attend d’un coach agile, non ?

Je vais vous faire une réponse de normand 🙂 (j’adore les normands 🫶🏼) :

Oui et non.

Oui, un bon coach agile peut déployer toutes ces compétences au service d’une prestation d’accompagnement au changement de grande qualité, mais il lui manquera 3 choses essentielles par rapport au coaching professionnel :

1/ Le cadre :

Un contrat de coaching posant les objectifs, les engagements des parties prenantes (confidentialité, bienveillance, non-jugement, engagement de moyens…) : les protections et les permissions qui permettent le changement mais aussi une durée d’accompagnement limitée dans le temps poussant les 2 parties à : être focus sur l’atteinte des objectifs sur le temps imparti et se mettre en condition pour l’autonomie post coaching.

2/ Une demande explicite de coaching professionnel de la part du client et une disposition à travailler sur soi, conditions sine qua non de tout coaching :

Le coach agile intervient souvent dans le cadre d’un projet de transformation d’entreprise décidé par le management auprès d’équipes et d’individus qui n’ont pas forcément émis le souhait de changer (de façon de faire, de posture, de mindset). On ne peut pas obliger quelqu’un à changer. Dans ce cas, le coach agile tentera de faire évoluer les pratiques mais aura du mal à aller sur le terrain du mindset si la personne n’est pas demandeuse.

3/ La posture qui va bien :

  • Neutralité :

Pour pouvoir aider son client, le coach professionnel doit avoir la neutralité nécessaire par rapport à son contexte : n’avoir aucun intérêt personnel, aucun projet pour l’organisation, aucune intention particulière… ce que le coach agile a de fait. Le coach agile étant un consultant opérant dans le cadre d’une transformation agile, et ayant des convictions personnelles liées à l’organisation et ses pratiques, n’est pas totalement neutre.

Un coach professionnel ne peut pas coacher un membre de sa famille, ses ami(e)s, ses collègues, ou tout membre du même système que lui. L’entreprise (collaborateurs internes et prestataires compris) constitue un même système. Le coach agile en prestation finit par faire partie du système de son client. Cela le disqualifie pour le coaching professionnel.

  • La posture basse sur le contenu :

Un client fait appel à un coach agile en sa qualité d’expert en agilité (frameworks, mindset). Il sait mieux que son client ce qu’il faut faire et c’est pour ça qu’il est payé.

Le coach professionnel, lui, ne sait pas mieux que son client ce qui est bon pour lui. Et même s’il pense le savoir, un bon coach professionnel se garde de le lui dire :

D’abord pour son bien : en coaching professionnel, ce qui est plus intéressant c’est le cheminement du coaché, pas la solution.

  • une résolution qu’un coaché a lui-même formulé sera beaucoup plus engageante qu’une proposition suggérée par le coach. Les chances d’atteindre les objectifs du coaching n’en seront que plus grandes.
  • ensuite, parce qu’il aura beau être empathique et essayer de comprendre le cadre de référence de son coaché, il n’est pas à sa place, il ne vit pas sa situation et ne connaît pas les ressources dont il dispose ou non. Donc une solution qui pourrait sembler évidente pour la personne du coach ne l’est pas forcément pour son client.
  • enfin, parce que le coach professionnel peut faire des hypothèses lors de son diagnostic, mais il reste disposé à laisser tomber ses hypothèses de départ pour s’adapter à son client en cours de coaching, à sa (nouvelle) réalité qui peut évoluer dans le temps. C’est ce qu’on appelle l’Approche Centrée sur la Personne (ACP).

Ce qui n’aide pas à s’y retrouver

  • L’utilisation du terme “coach” sur le marché : coach agile, coach en recrutement, coach de vie, coach en image, coach professionnel… et la difficulté de faire la différence de formation, de postures, d’approches, de champs d’intervention… de tout ce beau monde.
  • La faible réglementation du marché de l’accompagnement des personnes (coaching) permet à n’importe qui de se déclarer “coach” dans son domaine. Ce manque de barrières à l’entrée contribue à ce flou, nuisant au passage à la profession.
  • Une barrière culturelle qui ferait que le coaching professionnel serait perçu comme un aveu d’échec (ce qui est complètement fau😆. Une personne qui entreprend d’agir sur son développement professionnel est une personne qui prend sa part de responsabilité dans son parcours et qui a décidé de mettre les moyens de trouver son équilibre, de faire mieux, de réussir. C’est une preuve d’humilité, de courage et de détermination.

Comment savoir si j’ai besoin d’un coach professionnel ?

Voici un schéma pour vous orienter vers la bonne personne, coach professionnel ou autre, selon votre besoin :

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